Tribune Octobre 2024

Un service public pour tous

Sur Voreppe, le nombre d’enfants scolarisés en maternelle et élémentaire est globalement en légère baisse depuis plusieurs dizaines d’années. Cependant, la proportion d’enfants inscrits à la cantine est quant à elle en hausse, ce qui pose la question du dimensionnement de nos services pour répondre à cette demande.

Dans la plaquette « Un droit à la cantine scolaire pour tous les enfants » publiée par le Défenseur des Droits, il est écrit :

« Réserver l’accès à la cantine aux enfants dont les parents travaillent, restreindre l’accès à la cantine d’enfants en situation précaire ou ne pas mettre en œuvre l’obligation d’aménagement raisonnable constituent autant de discriminations fondées sur des motifs prohibés. »

Or, à Voreppe, depuis de nombreuses années, il est exigé des parents deux attestations employeurs lors de l’inscription à la cantine afin de garantir une place aux enfants. Les familles qui ne peuvent fournir ces justificatifs (recherche d’emploi, congé maternité, enfants en bas-âge…) peuvent sur dérogation n’avoir accès à des jours de cantine que selon les disponibilités du service. Tellement saturé, le service de restauration peine à parvenir à répondre à 100 % des besoins même en excluant les familles qui n’ont pas ces 2 justificatifs.

Par exemple, à Debelle, malgré la coûteuse réfection du restaurant scolaire, des familles ont été refusées à la rentrée, faute d’un nombre suffisant d’encadrants mobilisés par la ville !

Il peut y avoir des situations temporaires de surcharge, obligeant à des choix pour garantir la sécurité des enfants, mais on constate que, dans les faits, la mairie « organise la sous-disponibilité » en ne mettant pas le nombre de personnels de service au niveau des besoins réels.

Rappelons à toutes et tous que le service de restauration scolaire est un droit pour les enfants, et que les parents – quelle que soit leur situation – ne devraient pas avoir à quémander une place pour leurs enfants.

Sur le sujet de l’accueil de loisirs du mercredi et des vacances, il n’existe pas de statistiques sur le nombre d’enfants « refusés » (sur le « portail famille » en ligne, on ne peut pas s’inscrire si la capacité maximale est atteinte : il faut contacter les services pour s’inscrire en liste d’attente ; le saviez-vous ?). Ainsi, faute de chiffres comment adapter le dimensionnement de ce service ?

Depuis trop longtemps, la municipalité invisibilise les situations difficiles et ne prend pas les mesures nécessaires pour résoudre ces situations dégradées.

Qu’attend-on de la ville : un service public minimal ou une couverture maximale des besoins ?

Ces services sont financés en grande partie par la collectivité et les parents, l’équité d’accès est donc importante !