Enfance, jeunesse, sport et culture : parlons-en !
Il est temps de se poser la question des enjeux pour bien vivre notre ville.
Nous partageons avec vous le document distribué depuis fin mars.
Ce deuxième volet de la série « Autre regard » est consacré aux constats sur la place de l’enfance, la jeunesse, du sport et de la culture afin de réfléchir collectivement sur ces sujets.
Il annonce également la réunion d’échanges sur ces thématiques :
Vendredi 11 Avril 2025
à 20h
salle du Chevalon
- Comment voyez-vous la place de nos enfants et de nos jeunes à Voreppe ?
- Pour vous, quels sont les secteurs de la politique dédiée à l’enfance et à la jeunesse, dans lesquels la commune devrait s’engager ?
- Pour vous, quelle implication une municipalité peut-elle ou doit-elle avoir dans les domaines du sport et de la culture ?
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Nous reproduisons ci-dessous le texte intégral du document, dans une mise en page simplifiée.
A Voreppe, les associations et initiatives personnelles sont le vrai moteur de l’animation de notre ville. Les Voreppins profitent de ce dynamisme, et la majorité actuelle s’en approprie le mérite.
Pensez-vous que…
Mettre en place deux ou trois évènements par an pour les jeunes soit la marque d’une politique enfance jeunesse ? Nous pensons que non !
Avoir une école de musique, une médiathèque, une ludothèque, soutenir un festival ou donner des subventions aux associations suffise à constituer une politique culturelle ? Nous pensons que non !
Avoir des équipements sportifs suffise à faire une politique sportive ? Nous pensons que non !
Rénover des terrains extérieurs de basket ou implanter quelques tables de ping-pong suffise à définir une politique de sport pour tous ? Nous pensons que non !
Ou, au contraire, pensez-vous qu’une municipalité doit…
Avoir des objectifs clairs dans le domaine de l’enfance, la jeunesse, le sport et la culture,
Avoir une action volontariste pour coordonner, faciliter, mettre en valeur les actions, les évènements et aussi animer la vie publique,
Initier des orientations éducatives dans les secteurs qui sont de sa responsabilité : le périscolaire, le centre de loisirs, l’école de musique, la cantine…
Nous, Voreppe Avenir, nous pensons que oui.
Elus d’opposition, engagés dans la vie municipale, nous croyons que le choix des actions que nous mettons en place à l’échelon collectif et local a des impacts sur nos vies.
Dans nos propositions, nous réfléchissons dans l’intérêt de notre commune, sans dogmatisme. Nous sommes
lucides sur le besoin d’accompagner chacun pour répondre aux « défis » qui sont les nôtres.
Parmi ces défis, il y a le rôle de la commune dans la dynamique de la mise en relation entre les habitants; un enjeu qui est largement minimisé par la majorité. Le formidable dynamisme associatif à lui seul ne suffit pas.
La municipalité a pourtant son rôle à jouer pour faire définitivement mentir les oiseaux de mauvais augure qui parlent de Voreppe comme d’une ville dortoir.
Quelle politique enfance jeunesse ?
Nous parlons « fond », la majorité nous répond « forme ».
Quand la majorité évoque son action en faveur de l’enfance et de la jeunesse, elle cite la construction de la maternelle Debelle, la rénovation de l’élémentaire.
Mais quand 4 M€ auront été investis dans l’école Debelle, que restera-t-il pour les autres groupes scolaires qui sont loin d’être en bon état ?
Nous parlons « projet éducatif pour le centre de loisirs », la majorité nous répond « bâtiment » !
Et quel bâtiment ! Une école, un choix en contradiction avec le résultat de la consultation, qui montrait que les parents souhaitaient un centre de loisirs proche de la nature.
Puisque l’on parle bâtiments : que dire de la capacité d’accueil insuffisante de certains restaurants scolaires qui entraine une discrimination lors des inscriptions ?
Cela est illégal et injuste.
Nous parlons « contenu de l’assiette de nos enfants », la majorité nous répond « cahier des charges » et « prestataire de services ».
Où est l’étude annoncée sur l’opportunité de doter la commune d’une cuisine centrale ?
Où est la réflexion sur l’autonomie alimentaire des territoires, les circuits courts, le local et le bio dans la confection des repas de la restauration scolaire ?
Quels projets éducatifs pour les enfants et jeunes de Voreppe ?
L’apprentissage à la citoyenneté se résume-t-il au tri des déchets et au choix des menus à la cantine ?
Y a-t-il des liens suffisants entre la politique municipale et les actions menées par les animateurs jeunesse ?
Quels moyens humains sont mobilisés pour accompagner les écoles dans la mise en place d’actions de lutte contre les harcèlements ?
Y-a-t-il un accompagnement suffisant à l’organisation d’actions culturelles, écologiques, ou de vivre ensemble dans les écoles ?
Quelles sont les coopérations entre les écoles et les associations locales, l’école de musique… ?
Où est la volonté d’inclusion du plus grand nombre pour une majorité qui pour l’instant n’a pas réussi à créer des liens, des projets avec les deux établissements d’accueil d’enfants et jeunes porteurs de handicap (IME/IMEP Gachetière et APF) ?
Les ados et les jeunes adultes sont-ils vraiment parties prenantes dans la mise en place d’actions les concernant ?
Quelle politique culturelle ?
Si, à Voreppe, nous avons un tissu associatif extrêmement riche, une école de musique, un cinéma, une médiathèque, une ludothèque…
Nous avons aussi une salle d’exposition, en mairie, totalement inadaptée.
Mais quel était donc l’objectif de la vente de la Villa des Arts ? Une décision peu clairvoyante, qui n’a rien apporté aux habitants !
En revanche, où sont les actions :
- Pour coordonner les évènements et éviter les cumuls sur les mêmes dates, la concentration d’évènements similaires sur plusieurs week-ends ?
Pour permettre aux habitants les plus éloignés de venir aux évènements culturels, de découvrir la musique, le théâtre, les arts plastiques… ?
- Pour soutenir l’initiative citoyenne pour monter des projets ?
- Pour donner une place aux jeunes dans l’organisation des évènements ?
- Pour mettre en valeur les œuvres artistiques réalisées dans l’espace public ?
- Pour créer un espace culturel propre à valoriser la diversité de l’expression artistique et à offrir à chacun, quel que soit l’âge, la découverte de la richesse de l’imaginaire et de la création ?
Que dire du sport pour tous ?
Grâce à l’engagement des bénévoles et salariés, le sport en club est très vivant. Mais que dire des activités sportives de détente, de loisirs en proximité des lieux de résidence et particulièrement dans les nouveaux quartiers ?
Quelques constats :
- Une concentration des équipements sur l’espace Pigneguy; mais dans une ville de 7 km de long, comment s’y rend-on de façon sécurisée et autonome ?
- L’installation de modules sportifs positionnés en dehors de tout parcours de santé.
- Une absence de réflexion globale pour mettre en place des espaces de vie, de détente, de jeux, de sport pour tous, dans les quartiers. Ces espaces favorisent les échanges entre les habitants et animent la vie de proximité.
- Un choix volontairement écarté de création de parcs publics dans les nouveaux quartiers de l’Hoirie, du Champ de la Cour.
- Une piscine fermée le dimanche notamment pendant les vacances d’été.
- Une absence de réflexion sur un skate park, alors que c’est une demande récurrente des jeunes depuis des années.
En nous lisant, vous pourriez dire que « critiquer pour critiquer est facile ».
Mais nous sommes convaincus :
- Que l’attention que l’on doit porter à l’enfance et à la jeunesse est un enjeu important qui va bien au-delà de celui de l’école et de ses locaux.
- Que l’abondance des évènements masque un manque certain de coordination et fait de la politique culturelle actuelle une belle illusion.
- Que les subventions, la mise à disposition des salles, du matériel, des équipements, c’est une chose…
Mais coordonner et accompagner les projets, évaluer les besoins dans une vision globale de la commune, c’est autre chose…
C’est bien cette démarche et cette vision qui sont les nôtres.
Et vous, qu’en pensez-vous ?