Le Voreppe Emoi d’avril porte différents messages sur lesquels nous vous proposons de porter un autre regard pour quelques-uns d’entre eux.
Vivre ensemble est une notion très positive, qui met de la joie au cœur ! C’est ce que semble nous dire cette sympathique jeune femme qui nous tend les bras en couverture.
Mais…
Page 3 L’édito de Monsieur le Maire remet un peu les choses au point. Vivre ensemble, c’est surtout des règles !
Page 4 La mobilité avance et l’autopartage se met en place. C’est une bonne nouvelle ! En revanche,
l’étude de marché « pensez-vous utiliser ce service » est traditionnellement réalisée en amont afin d’adapter l’offre à la demande. Si la décision est prise sans qu’il y ait eu une évaluation préalable de son potentiel d’utilisation, alors pourquoi ce sondage ? En toute logique, c’est sur la promotion de ce nouveau service que la mairie doit mettre son énergie.
Page 5 La mobilité avance encore et c’est une très bonne chose que de voir à Voreppe des engins de propreté propulsé à « l’huile de coude », ou plutôt de « genou »!
Il ne faut surtout pas s’arrêter en si bon chemin « vert » ; à quand la réflexion de fond sur les moyens pour emmener les personnes âgées, ou ne pouvant se déplacer, ou non motorisées, au marché, au laboratoire, aux commerces,… ? Une navette interne électrique peut-être ?
Page 6 Bienvenue au nouveau boulanger du Chevalon ! Tous nos vœux de réussite dans ce contexte difficile !
Ah, Le Chevalon ! Parent pauvre de la vision urbaine de la municipalité. Quand on parle de vivre ensemble, c’est également penser à nos quartiers comme des lieux de vie. À quand ce travail de réflexion qui serait le meilleur moyen d’aider ces commerçants du Chevalon ; mais bon, un article dans le magazine municipal, c’est déjà ça…
Page 7 La réforme de l’État sur la taxe d’habitation exposée ne fait que déshabiller l’un (le département) pour rhabiller l’autre (la commune).
Une belle usine à gaz avec taux cumulés, écrêtage, péréquation… Hélas, sans aucune vision des impacts sur le quotidien des citoyens.
Mais c’est également l’occasion pour la municipalité de rappeler en titre que les taux n’ont pas augmenté depuis 2014. En oubliant que cela fait, en fait, près de 20 ans qu’ils n’augmentent pas … Mais, au fait, n’avait-on pas déjà évoqué ce sujet le mois dernier ? Ah, si ! Bon, si la majorité veut faire du copier-coller dans l’espoir d’asséner sa vérité, nous préférons vous renvoyer à nos remarques précédentes.
Voir notre précédente publication à ce sujet – Regards sur le Vémoi de mars 2021
Page 8 Le règlement local de publicité va permettre de renforcer la qualité des enseignes et limiter leur impact visuel.
Toute ressemblance avec la production de nombreux panneaux indicateurs qui brouillent la qualité du message pour l’automobiliste tout en augmentant l’impact visuel serait purement fortuite.
Voir nos précédentes publications à ce sujet – Tribune avril 2021 – Règlement local de publicité
Page 9 Les subventions aux associations baissent. C’est la faute au COVID. Si certaines ont effectivement eu une activité réduite et de moindres dépenses, d’autres conservent des frais fixes, voire, comme certaines associations culturelles, n’ont eu aucune activité leur permettant le moindre financement. Soutenir la culture, serait-ce leur refuser toute subvention pour les aider en ces temps difficiles ?
Voir notre précédente publication à ce sujet – Attribution de subventions au titre de l’année 2021
Page 10 Les cinq panneaux de taille imposante qui ont vu le jour, pour la modique somme de 33 000 €.
Chacun y verra l’intérêt qu’il veut et pour le prix tout rapprochement avec le montant des subventions 2021 de 12 700 € accordées aux associations serait bien entendu malvenu…
Mais au moins aurait-il fallu se poser la question de leur positionnement : pour une mise en valeur du cinéma, c’est un choix d’emplacement surprenant !
Déjà que les affiches en façade étaient petites, là au moins on ne les verra plus ! Et ce n’est pas les affiches le long du bâtiment, dans aucun champ visuel, qui prendront le relai.
Heureusement, il reste le « service » de vidéo à la demande. Et, comme c’est sur internet, plus besoin d’affiches …
Au sens propre comme au figuré, le cinéma est passé au second plan. Nous souhaitons bon courage aux animateurs de la page Facebook du Cinéma pour ramer à contre-courant.
Voir notre précédente publication à ce sujet – Cinéma de Voreppe & Vidéo à la demande
Page 11 La place Florence Arthaud … Un choix surprenant fait sans concertation avec les habitants.
Rattraper le retard de Voreppe en termes de présence féminine dans la dénomination des rues ou espaces publics est certes une bonne chose. Mais pourquoi une navigatrice à Voreppe ?
En conseil municipal, Anne Gérin défend ce choix car Florence Arthaud est une personnalité féminine très courageuse, et, nous dit-elle, « qui peut être valeur d’exemple pour un certain nombre de petites filles ». (Voir la vidéo du conseil)
On peut se demander pourquoi seules les petites filles sont évoquées. Une femme ne peut-elle pas servir aussi de modèle aux petits garçons ?
D’ailleurs, il ne faut pas forcément faire des exploits pour inspirer le respect. Se lever, agir en citoyen(ne) ou tout simplement vivre avec conviction est tout aussi méritant …
Non loin de là, Rosa Parks était aussi une femme courageuse qui a inspiré beaucoup de monde, femmes et hommes, à une époque de discriminations, dans leur combat pour la liberté et l’égalité, pour être des citoyens à part entière. Mais ce nom, lui, est issu d’une concertation citoyenne.
Une occasion manquée où les habitants auraient pu proposer, eux aussi, leur vision…
Voir notre précédente publication à ce sujet – Nom de la nouvelle place de Bourg-Vieux
En parlant de noms, juste un petit aparté, pour la dénomination du parc de Charminelle en page 10 : « Parc du FLPA ».
Non, cela ne veut pas dire « Parc du Front de Libération des Panneaux d’Agglomération », mais de façon plus « romantique », parc du Foyer Logement pour Personnes Agées ! Encore une idée des habitants ?
Page 11 encore : regardez, des arbres ! 40 de plus …
Nous constatons que nos remarques récurrentes sur ce sujet énervent. Depuis quelque temps, des chiffres apparaissent comme un besoin de se justifier.
Planter des arbres va bien au-delà d’un choix politique, c’est une nécessité, une urgence pour que nos villes restent vivables avec le réchauffement climatique.
Et ce qui est le plus efficace, ce sont les arbres « à tronc unique », qui développent leur houppier en hauteur et non les arbres « à troncs multiples », proches des arbustes, qui sont majoritairement plantés aujourd’hui.
Quid de la végétalisation qui disparaît ailleurs ? Pas un mot sur les lauriers bordant le restaurant d’application dans l’allée de la Jacquinière qui ont été remplacés par… du bitume ?
Pages 12 et 13 Retour au vivre ensemble, on apprend bien ce qu’il ne faut pas faire, au risque d’être sanctionné. Pour être certain de ne rien faire de mal : il vaut mieux ne pas avoir de chien, de jardin, ne pas faire de bruit, ne pas se déplacer autrement qu’en voiture (et éventuellement à pied)…
Vivre ensemble n’est certainement pas qu’une somme de comportements individuels avec la verbalisation comme outil de régulation de comportements minoritaires.
Pour nous, le « vivre ensemble », c’est plus qu’un savoir-vivre, c’est un nécessaire savoir-être. C’est apprendre à découvrir les autres, à partager un moment de vie, s’épanouir en se côtoyant, développer la richesse de chacun.
C’est bien sûr aussi respecter l’espace public ; faire un petit effort pour un grand bénéfice. C’est penser cet espace commun comme une extension de son espace privé. D’où l’importance pour les élus d’avoir une vision globale de son aménagement.
Penser l’aménagement des voies de circulation, notamment douces, pour qu’elles soient agréables, sécurisées, qu’elles créent de vrais liens entre les quartiers, les lieux d’habitation et les équipements publics, les commerces, renforcent l’aménagement des espaces conviviaux, de rencontres pour tous les âges. Quand la taille des logements neufs se réduit, l’enjeu de l’aménagement de l’espace public et de son animation devient majeur. Qu’en est-il de cette réflexion ?
Voir notre précédente publication à ce sujet – Tribune octobre 2020
Page 14 Les couches lavables sont bien loin de l’image de l’époque de nos grands-mères. Depuis plusieurs années, le Pays Voironnais a développé une sensibilisation à cette question dans le cadre de sa politique de réduction des déchets, car non seulement les couches jetables ont un coût financier pour les parents, mais elles ont aussi un coût écologique pour la société.
Voreppe gérant une crèche, nous avons demandé plusieurs fois en commission de mettre en place, avec l’accord des parents, une période de test d’utilisation de couches lavables et d’évaluer le confort pour les petits, le gain financier pour la collectivité et l’impact sur la gestion des déchets.
Aucune réaction de la municipalité… Une idée certainement trop révolutionnaire ?
Page 14 Sinon, de manière étonnante, une adresse en @gmail.com
apparaît pour une action de la collectivité…
Étonnant car, quand on écrit à (ou qu’on nous écrit depuis) une adresse gmail (Google, donc), on se retrouve « fiché ». Sans en avoir le choix. A l’heure où toutes les institutions, petites et grandes, en Europe, luttent contre la mainmise des GAFAM, il serait bien que les collectivités mettent en place des adresses qui respectent la vie privée des citoyens.
Voir notre précédente publication à ce sujet – Modalités d’organisation des Conseils municipaux en visioconférence
Page 17 En ce qui concerne notre tribune, une petite main malicieuse à rajouté dans le titre, à notre insu un « Merci ! » non présent dans le texte transmis. Le contenu de notre tribune ne nous incite pas à le reprendre à notre compte…
Voir notre tribune – Suivez les flèches