Conseil municipal du 20 octobre 2022
Pour faire suite à notre article, nous sommes intervenus en fin de conseil au sujet de l’abattage des arbres de la promenade de Roize.
La majorité ne pouvant fournir les éléments demandés, le Maire a fini par reconnaître que seuls 2 des 16 arbres étaient à couper car malades. Le but ultime était de pouvoir refaire la piste cyclable qui était ondulée d’où les 14 autres.
Il n’y aura pas de dessouchage, juste du rognage des souches et un geotextile, une toile en plastique, pour limiter le système racinaire. On peut se poser la question de la reprise des jeunes arbres qui seront plantés, coincés entre un talus et une membrane.
Pourtant, tous les arbres abattus n’occasionnaient pas de déformation de la chaussée. On aurait pu enlever ceux qui avait un très fort impact sur la chaussée, replanter de nouveaux arbres dans les trous crées, ce qui aurait maintenu une continuité végétale et d’ombrage.
Encore aurait-il fallu en discuter avant le massacre pour éviter ce non sens !
Une seconde phase d’abattage est annoncée pour l’année prochaine. Donc si l’on poursuit la logique de leur justification, c’est bien toute la promenade de Roize aujourd’hui défigurée qui est menacée !
Notre intervention en conseil :
Nous avons été, comme de nombreux Voreppins, surpris et choqués par l’abattage systématique de l’alignement de 16 arbres au début de la promenade de Roize
Fini le charme et surtout finies l’ombre et la fraîcheur, dans un centre bourg très minéral qui devient une fournaise dès le premiers jours d’été
Et ce n’est pas en replantant de jeunes arbres que l’on aura de sitôt de l’ombre. Sans parler de certaines essences choisies plutôt rase-motte.
En parlant de replanter, les souches vont elles être arrachées ? Car sans ça, replanter sera quasi impossible. Nous n’avons vu aucune inscription budgétaire pour cette opération alors que son montant pourrait être significatif compte tenu du système racinaire (et faut-il envisager une réfection du goudron de la voie verte suite à l’arrachage ?)
Concernant la justification de cette abattage systématique.
Couper un arbre parce qu’il est malade ou structurellement dangereux est une chose, couper à la file tous les arbres en est une autre. Si ce sont des branches mortes qui menacent, et cela arrive, il y a un protocole d’entretien bien connu qui s’appelle « la taille »
Vous justifiez cet abattage par rapport à l’étude du patrimoine arboré de 2013 qui préconisait effectivement l’abattage de quelques arbres, sur un planning pluri-annuel. Sur la zone concernée aujourd’hui, ils étaient au nombre de … deux. Cela n’augure rien de bon pour la deuxième phase d’abattage annoncée pour l’année prochaine.
Donc 2 arbres et vous en coupez 16.
Avez-vous même fait une étude pour chacun de ces arbres pour savoir s’il était nécessaire de les abattre ? Vous ne nous avez en tout cas rien fourni en dehors de l’étude de 2013.
Vous nous mettez une fois de plus devant le fait accompli sans aucune discussion ou débat au préalable en commission permettant d’analyser d’éventuelles alternatives. Et que dire de l’implication des comités de quartiers et des Voreppins …
Nous dénonçons cet n-ième déni de démocratie, d’absence de discussion en commission (ou ailleurs) et nous nous sentons démunis de découvrir les décisions une fois qu’elles sont irrémédiables, surtout sur un tel sujet.
Nous vous demandons de rendre publique non seulement l’étude de 2013 mais aussi toute étude réalisée postérieurement justifiant les raisons de l’abattage de chacun des 16 arbres.
En ligne avec l’esprit de « culture commune » rabâché dans les états généraux, cela nous paraît un minimum.