Les déchets, un enjeu à la poubelle ?
Depuis de nombreuses années, le Pays Voironnais a mis en place une politique ambitieuse de réduction des déchets ultimes et à la source, basée sur le tri, le compostage, le réemploi des objets et matériaux. Il propose des ateliers de sensibilisation, des formations, prête des kits d’essai pour les couches lavables, organise des défis familles zéro déchets auxquels ont participé des Voreppins.
S’il est important que chacun engage dans son quotidien des actions en vue de réduire sa consommation de « jetables », il est encore plus important que les communes aient une politique volontariste dans ce domaine.
Quid de Voreppe ?
Des composteurs ont été mis en place dans les écoles en 2017. SUPER ! Mais quel est le bilan de cette action, comment sont-ils gérés, qui utilise le compost, pour quoi faire ?
Nous avons demandé un bilan sur la gestion des déchets verts de la commune, il est toujours en attente !
La demande de riverains de la rue de l’Isle pour la mise en place d’un composteur sur leur quartier a été refusée. Pourquoi aucun composteur public n’est-il installé dans les quartiers à l’instar d’autres communes, dont Voiron ?
On constate tous que lors de manifestations culturelles, sportives ou ludiques, il y a peu de tri. Où est la réflexion collective avec les utilisateurs ? La mise à disposition de matériel adapté pour trier correctement ?
La commune gère une crèche de 70 places. Chaque année en France, ce sont 750 000 tonnes de couches qui sont incinérées ou enterrées, avec un coût de traitement de 250 millions €.
Les couches lavables ont beaucoup évolué ; alors pourquoi la commune ne mettrait pas en place une expérimentation de leur utilisation ? Une demande, réitérée plusieurs fois, toujours sans réponse.
Le traitement des déchets est financé avec nos impôts. Il demande des investissements lourds dans la construction et le fonctionnement des incinérateurs, centres de tri, collecte. Et beaucoup de déchets sont encore enterrés et restent sources de pollution.
Réduire nos déchets est un enjeu non seulement environnemental mais aussi économique. Derrière nos choix de consommation, il y a un coût sociétal. Chacun peut agir à son niveau, mais les collectivités se doivent de changer aussi leur fonctionnement et mettre en place des actions exemplaires pour faciliter les pratiques des habitants.
Nous sommes prêts à nous engager, beaucoup de Voreppins le sont aussi.
À quand la même prise de conscience par la majorité ?