Quel projet pour Bourg-Vieux ?
Depuis plusieurs semaines, on parle de la baisse des aides au logement.
Pour le parc social, l’Etat affirme qu’il y aura une baisse de loyer équivalente appliquée par les bailleurs, donc aucun impact pour les locataires.
Cette baisse de recettes se chiffre en milliards d’euros. À court terme, les bailleurs auront-ils encore les moyens d’assurer leurs obligations ?
Les bailleurs sont en charge de l’entretien, des réparations, des investissements de rénovations et de constructions neuves. Une baisse des recettes aura un impact certain sur ces investissements et sur la qualité de vie des locataires.
Et Voreppe dans tout cela ?
En 2012, la nécessaire restructuration urbaine du quartier de Bourg-Vieux a été concrétisée par un accord tripartite entre la commune, la CAPV et le bailleur social Pluralis.
Cette rénovation, très attendue des habitants, concerne 4 quartiers sur le pays voironnais. Si les 3 autres quartiers voient des avancées notables de leurs projets, force est de constater que Voreppe est au point mort.
Sous prétexte d’attendre l’indispensable rénovation des intérieurs par Pluralis, la majorité a sorti les investissements à sa charge du plan pluriannuel. Autrement dit, elle ne prevoit aucune action avant plusieurs années. Pour la CAPV, la majeure partie des dépenses pour Voreppe est repoussée après 2020.
Le projet élaboré en large concertation avec les habitants prévoyait entre autres :
- la reprise des voiries par la commune pour améliorer le stationnement et permettre à la police municipale d’intervenir comme partout ailleurs dans Voreppe
- la modification de la route de Bourg-Vieux pour casser la vitesse
- l’aménagement d’un lieu de rencontre entre le quartier et le stade
- le cheminement sécurisé vers l’école Stravinski
- la création d’un lieu de rencontre pour les familles entre l’école et l’espace Pignéguy
- …
La plupart de ces actions peuvent être travaillées et entamées parallèlement à celles dévolues à Pluralis.
Sont-elles abandonnées ? La restructuration se fera-t-elle à minima alors que les bailleurs continuent à être mis en difficultés ?
Si bailleurs et collectivités voient leur budget diminuer, les choix budgétaires sont d’autant plus significatifs et nécessaires. Alors, quelles priorités et quels choix pour les projets d’un quartier qui ne semble plus être considéré comme digne d’intérêt depuis plus de 3 ans ?