Du marché à l’assiette
Le nouveau marché de la restauration scolaire est entré en vigueur le 7 janvier. Les changements portent sur des repas à 4 composantes contre 5 auparavant et l’utilisation de barquettes compostables.
Et le Bio ? Le marché précédent mentionnait deux produits bio par semaine, le prestataire en mettait déjà un par jour. Sur ce plan rien n’a changé dans les assiettes.
Et le prix ? Du fait de la réduction du nombre des composantes et malgré l’usage de barquettes
compostables, on constate une baisse à l’unité des repas. Qui plus est, le coût facturé à la mairie pour la collecte des déchets sera moindre.
Pourtant, à grand renfort de communication (3 articles dans les 4 derniers Voreppe Emoi et un article dans la presse), la municipalité une fois encore martèle un message tordant la réalité :
- Dans l’article de janvier 2019 : « la municipalité ne répercutera pas le surcoût des barquettes et du bio sur le prix payé par les familles ». Navrés pour ceux qui ont vu là un beau geste de la commune qui prendrait des hausses à sa charge. Il n’y a pas de surcoût, pourquoi y aurait-il des répercussions ?
- Dans le Dauphiné Libéré du 5 décembre 2018 : « Les enfants Voreppins qui bénéficient actuellement de deux produits bio par semaine, goûteront ainsi l’an prochain à un aliment bio par jour ». Rien de nouveau, c’était déjà le cas.
Le passage à 4 composantes était prévu pour limiter le gaspillage de fromage. Or le fromage est toujours omniprésent (13 sur 24 menus en janvier/février) alors que les fruits frais ont quasiment disparu (5 fruits frais seulement sur cette période). De nombreux parents d’élèves ont manifesté leur mécontentement, la mairie campe sur son satisfecit.
Puisque nous parlons communication, la photo du Voreppe Emoi de février sous-titrée « des barquettes compostables sans plastique » montre sur la grille supérieure des barquettes… en plastique ! Y a t-il encore des menus avec barquettes plastiques ?
S’engage-t-on pour le choix d’une meilleure qualité de l’alimentation simplement parce que la loi nous y oblige ou parce que l’on est conscient de la nécessité de préserver notre santé, celle de nos enfants et la pérennité de notre terre nourricière ?
Désirons-nous participer à la transformation des modes de production agricole et des circuits de distribution ?
Nous nous devons collectivement d’être créatifs, engagés, moteurs pour imaginer l’agriculture et l’alimentation de demain.…
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